More...
La route 16 de Prince George à Prince Rupert
Prêt à partir à l'aventure sur l'autoroute Tête-jaune ?
C'est ce que signifie Yellowhead Highway, aussi connue sous le nom de route 16.
Le nom de la route 16 fait référence au col Tête Jaune (Yellowhead Pass), lui-même nommé en hommage au guide Tête Jaune, Pierre Bostonais de son vrai nom. Il était métis Iroquois et arborait une chevelure blonde, d'où son surnom !
Cette route est le trait d'union naturel entre les imposantes montagnes Rocheuses et les forêts pluviales tempérées de la côte ouest.
C'est une route qui serpente à travers des panoramas grandioses et variés, illustrés dans cet article grâce à une centaine de photos, des vidéos, des cartes et des plans. Vous aurez ainsi une bonne idée de ce qu'il est possible de voir en chemin.
La route 16, de Prince George à Prince Rupert, c'est 720 km de belles découvertes, avec de longues sections inhabitées, de minuscules villages isolés, et des Premières Nations réparties en petites communautés sur le territoire.
Fait remarquable, la route 16 traverse une région beaucoup moins fréquentée que les touristiques Rocheuses, le contraste est frappant, en plus de faire son charme.
Bien, maintenant, jetons un oeil à la carte pour localiser cette fameuse route 16.
Christine et moi sommes passés par là lors de notre road trip de 2018, la Grande Traversée, qui nous a conduits à travers les 10 provinces du Canada pendant 5 mois.
Nous sommes tombés sous le charme de cette route panoramique qui se dévoile doucement pour devenir spectaculaire lorsqu'elle accompagne la superbe vallée de la Skeena, où coule la rivière du même nom.
Nous étions excités comme des puces avant de faire cette route, émerveillés pendant le trajet, et remplis de souvenirs vibrants à la fin du trajet.
Si vous êtes prêt à voyager, direction l'ouest, je vous emmène directement à notre 1ère étape, juste avant Prince George.
Au bord d'une rivière qui allait nous réserver une belle surprise au petit matin...
De rivière Bowron à Prince George (55 km)
Nous avons passé la nuit sur l'aire de repos Bowron Rest Area, juste après l’accès au Purdell Provincial Park, environ 55 km avant Prince George.
La nuit fut bonne et le réveil, au bord de la rivière Bowron, un vrai conte de fée... Nous arrêtons le temps pour profiter de la magie du lieu.
La rivière est si belle.
Après avoir touché l'eau, respiré à pleins poumons et humé la bonne odeur du petit matin, nous décidons de sortir Maringouin 1er, notre drone.
Nous sommes curieux de voir quels paysages nous allons découvrir en prenant un peu de hauteur.
Musique, et décollage !
Ça valait le coup d'oeil, merci Maringouin.
Dur dur de quitter l'endroit...
Mais, il faut partir, nous avons prévu une longue étape à travers le secteur des feux de forêt.
Prochaine étape Prince George, ville sans grand intérêt mais qui offre tous les services. C'est la plus grande ville du nord de la province avec 74 000 habitants.
De Prince George à Telkwa (355 km)
Nous entrons à Prince George par le pont qui enjambe le fleuve Fraser, juste après sa rencontre avec la rivière Nechako.
Après un stop rapide au Visitor Centre, nous filons profiter de la nature direction le parc Cottonwood Island.
Attention, il y a des ours dans le coin... Prince George is a bear tolerant community. Autrement dit : ici, on partage le territoire avec nos amis les ours.
Tiens, on dirait qu'un masque est accroché sur l'arbre. Christine se hisse sur la pointe des pieds pour voir le visage de plus près...
C'est une sculpture miniature dans l'écorce de l'arbre. Étonnant et original. Au total, une bonne douzaine d'arbres arborent des visages d'amérindiens.
Le parc est un bon arrêt pique-nique, et le sentier est vraiment chouette avec toutes ces sculptures.
Ces oeuvres originales ont été créées par un résident local, l'artiste Elmer Gunderson. Il travaillait comme employé de la ville et a aidé à construire les sentiers du parc dans les années 1980.
Il y a 20 sculptures à découvrir le long de ce sentier de 2.5 km
Autres sentiers de courtes randonnées possibles à Prince George
Après cette pause nature, on reprend la route 16 pour rouler sans s'arrêter jusqu'à Burns Lake.
Nous sommes chanceux, car nous avons eu beaucoup moins de fumée que prévu sur notre route. Et la fumée disparaît enfin à partir de Fraser Lake (à 160 km de Prince George), ouf...
Burns Lake (à 230 km de Prince George)
C'est minuscule, mais le site est très joli avec le lac (Burns) et les montagnes autour.
Un peu plus loin, une belle rencontre.
Un ours noir qui nous ignore et qui continue son occupation d'omnivore...
C'est le 3e que nous croisons aujourd'hui. Depuis la voiture...
1h15 après Burns Lake, peu après Houston.
Nous faisons halte le long de la 16 quand apparaît un paysage de carte postale.
En fait, nous réalisons que nous sommes arrêtés sur un chemin privé lorsqu'on voit arriver une dame bizarrement habillée, avec une seule chaussette et des yeux bleus magnifiques. Son mari, casquette et barbe blanche, débarque juste après à bord d'un gros pick-up bleu...
Nous qui pensions qu'ils voulaient passer. Eux qui croyaient qu’on avait un problème mécanique, et voulaient donc nous aider. Adorables.
On papote bien et on apprend que c’est le 1er jour sans fumée depuis longtemps, la chance est avec nous (pour comprendre de quelle fumée je parle, vous pouvez regarder cette petite vidéo d'1 min 45).
Nous reprenons la route, ravis par cette rencontre fortuite et hypnotisés par la lumière dorée qui caresse le paysage.
Intéressant à noter : les paysages dominants depuis Prince George sont champêtres et agricoles. Les montagnes commencent vraiment à Smithers.
Nous roulons jusqu’à Telkwa où on a prévu de s’installer au camping du parc provincial Tyhee Lake. C'est situé 15 km avant Smithers.
Très bon endroit calme et nature, avec le lac et les petites collines en arrière plan. Juste parfait.
Le site est bien aménagé avec tables de pique-niques neuves, bâtiment des toilettes tout propre, verte pelouse. La plage est étroite et composée de gravier-terre-sable sombre.
Avis aux orteils...
De Telkwa à Smithers (15 km)
Courte étape aujourd'hui. La météo est capricieuse, ça tombe bien, on ne va pas loin.
Avant de quitter Telkwa, nous faisons halte au parc Eddy qui offre un joli point de vue sur la rivière Bulkley.
Puis, nous roulons jusqu’à Smithers où le décor se transforme. Les montagnes reprennent leur place.
Stop rapide au Visitor Info situé à Smithers, sur la route 16. C’est petit d’extérieur mais le service est bon et il y a du Wifi. Gros plus, il y a juste à côté un service gratuit de dump (vidange des eaux usées) et d'eau potable. Ça tombe bien, car besoin nous avons.
Le guide estival des sentiers de randonnées de Smithers
Avant de visiter la ville, nous optons pour aller d'abord gambader aux Twin Falls, à 9 km (15 mn) de la ville, direction Terrace.
Nous prenons un bon bol d'air et une averse.
Le sentier est court, 1 km aller-retour, et offre une belle vue sur les chutes, ça vaut la peine d'y aller.
Ca grimpe un peu mais c’est 7-10 mn pour arriver à la plateforme d’observation. Une fois rendu, vous pouvez voir les deux chutes plonger dans la vallée (il faut un grand angle pour avoir les 2 chutes sur la photo).
De retour en ville après ce rafraîchissement, on rend visite à LA place à Smithers pour déjeuner ou déguster une p'tite douceur, le Two Sisters Café. On y viendra plusieurs fois, gourmandise quand tu nous tiens...
La terrasse du café est très agréable, et l'intérieur est chaleureux.
Une autre bonne adresse à Smithers : la Sausage Factory. Pour acheter des saucisses faites maison. Il y en a pour tous les goûts.
Bien, c'est pas tout de saliver devant les vitrines, il est temps de partir vers la station de ski Hudson Bay Mountain.
Nous voulons y passer la nuit, afin d'être sur place demain matin pour la randonnée du Crater Lake.
Il y a 23 km de route dont la majeure partie n'est pas goudronnée.
Un peu dur pour le camper-van, surtout que ça grimpe... Je le déconseille aux camping-cars, surtout les gros.
Ça secoue, mais nous sommes récompensés par des paysages somptueux.
Quand je vois la station de ski de la Hudson Bay Mountain, le premier mot qui me vient à l'esprit c'est : défraîchie.
Le domaine skiable est pas pire pantoute...
Qui se la coulerait douce dans ce cozy chalet au pied des pistes ? Hum...
Et notre vue pour la nuit, y'a pire, non ?
De Smithers à Moricetown (34 km)
La nuit fût très venteuse et pluvieuse, mais au réveil, de belles éclaircies nous souhaitent bon matin.
Ragaillardis par la météo, nous partons pour la randonnée du Crater Lake.
Nous arrivons à la limite des arbres...
Le sentier offre des vues panoramiques...
Un banc de brouillard joue à cache-cache avec nous. Nous avons eu du mal à trouver le lac. Mystique ambiance...
Nous lançons quelques incantations et prières pour dissiper le voile...
J'invoque l'esprit du vent pour qu'il souffle la brume.
Ça fonctionne bien.
Et voilà une vue bien dégagée avec quelques rayons de soleil !
Cela nous fait un peu penser à Terre-Neuve et ses paysages dénudés et rocailleux.
D'autres rayons de soleil transpercent la couverture nuageuse.
Une vidéo de drone de 15 secondes pour résumer le sentier du Crater Lake ?
Sur la route de retour à Smithers. Belle cabane.
Après conciliabule, nous décidons de prendre la route pour s'arrêter quand on sera tanné de rouler.
Pas bien loin nous irons, car en arrivant à Moricetown, un panneau « point of interest » capte notre attention.
C’est là qu'une communauté amérindienne pratique une pêche traditionnelle au saumon dans la rivière Bulkley, qui bouillonne au milieu du Witset Canyon.
Le site est superbe et nous sommes chanceux, car justement une dame s'avance...
Elle s'est encordée et pêche à l'aide d'une longue épuisette....
Impressionnant, vraiment. Vue sous un autre angle, on dirait une peinture.
Juste à côté se trouve le Witset Campground qui abrite également un musée, le Widzin Kwah canyon House Museum.
Attention, faune sauvage dans le secteur : ours, cougar...
C'est décidé, nous restons sur place. Il y a un RV park tout neuf, rapport qualité-prix imbattable à 15 $ la nuit. C'est neuf, c'est beau, c'est là qu'on dort.
Moricetown à Terrace (171 km)
Encore une belle nuit sous les étoiles de l'Ouest.
Retour sur la 16 jusqu'à Hazelton, où nous faisons halte au petit Visitor Center devant lequel se trouvent 3 belles sculptures : un bûcheron, un chercheur d’or et un explorateur (John Jacques CAUX alias « Cataline »).
On se dirige d’abord vers le Hagwilget Canyon où coule la rivière Bulkley (encore elle). Ça vaut vraiment la peine. Il faut d’abord s’arrêter avant d’arriver au pont (grand parking sur la gauche).
C'est l'occasion de sortir Maringouin 1er pour capturer de belles images : rivière Bulkley bleue-verte, canyon, pont suspendu, forêts, montagnes en arrière plan.
Autre vue sur le canyon Hagwilget et la rivière Bulkley.
Ensuite, nous traversons à pied le Hagwilget Canyon Bridge, vieux pont suspendu de 80 m de haut et 140 m de long.
C’est impressionnant, car la structure est métallique et on voit à travers (petits carrés vides de métal). Comme c’est étroit, le trafic passe à tour de rôle. Il y a un petit passage pour piétons, mais les véhicules nous rasent, arrgggg !
On continue jusqu’au Vieux Hazelton qui est vraiment charmant avec ses bâtiments colorés et sa localisation au bord de la rivière Skeena.
Je recommande la petite balade sur le boardwalk au bord de l’eau, qui part depuis la public library, qui passe devant un beau totem et devant un ancien bateau à vapeur.
Le Vieux Hazelton est entouré de montagnes.
À proximité, se trouve le village historique et Musée de K’san, au confluent des rivières Bulkley et Skeena.
C'est une bonne occasion pour en apprendre plus sur la nation autochtone Gitxsan.
Le site est vraiment très joli, la visite intéressante, et la petite boutique remplie d'art et d'artisanat. Une bonne façon d'encourager la communauté et de se faire plaisir.
Totems impressionnants à l'entrée du site.
Bâtiments extérieurs du village historique, avec d'autres totems finement sculptés.
Et nous voilà repartis sur la route 16, qui longe la rivière Skeena jusqu’à Prince Rupert.
Après 50 km, nous faisons un petit détour par la route 37 pour nous rendre jusqu'à Kitwanga, village d'environ 500 habitants.
Kitwanga est situé 5 km après la jonction entre la route 16 et la route 37 Nord qui rejoint l'Alaska et le Yukon. Nous irons une prochaine fois lors d'un combiné Yukon-Alaska. Nous avions adoré notre road trip de 24 jours au Yukon en 2010. Sur la liste...
À 2 min de route de Kitwanga se trouve le lieu historique national de la Colline Battle-Hill-des-Gitwangaks. Pas de visite, c'est fermé. Pas de regrets, car la route nous attend...
Pour la suite, notre plan est de dénicher une place pour la nuit au Seven Sisters Provincial Park. Malheureusement, aucun service. Nous poussons donc jusqu’à Terrace, à 100 km de Kitwanga.
À 20 km de Terrace, nous découvrons un petit oasis avec le Kleanza Creek Provincial Park.
C'est un très bel arrêt pour passer la nuit. Les sites de camping sont séparés par des arbres, et il y en a plusieurs le long du ruisseau Kleanza (signifie « or » en Tsimshian).
Le parc protège le canyon du ruisseau Kleanza et un important habitat de frai du saumon dans la région.
Chaque automne, on peut observer des saumons roses en migration qui frayent dans le ruisseau, terminant ainsi leur cycle de vie commencé 2 ans auparavant au même endroit.
Bon, on n'a pas vu de saumons, mais c'est un petit havre de paix qui mérite un arrêt.
Nous sommes à 20 km de Terrace, et nous bifurquons sur la route 37 Sud qui va jusqu'à Kitimat, afin de rejoindre le camping du Lakelse Lake Provincial Park.
Le parc est situé dans le bassin versant de la rivière Skeena et est entouré par les montagnes de la chaîne de Kitimat.
FAUNE
Dans cette forêt côtière ancienne, il existe diverses populations d'animaux sauvages dont l'ours Kermode, une sous-espèce rare de l'ours noir, au pelage de couleur blanche (dû à un gène récessif). C'est pour cette raison qu'ils sont appelés « ours esprits ».
Après une pause au 1er arrêt de Gruchy Beach, on se rend jusqu'au salmon viewpoint.
Juste avant d’arriver à la plateforme d’observation, on aperçoit des remous dans la rivière, sur notre droite. On s'approche...
Des dizaines de saumons sockeye rouge sont en train de frayer. Tout un spectacle.
Christine voit aussi un castor qui nage avec une petite branche et qui plonge ensuite pour ne plus refaire surface.
C'était trop rapide pour prendre une image de notre ami rongeur. Le plaisir des yeux suffit.
Route jusqu’au camping Furlong.
De Terrace à Prince Rupert (145 km)
C'est la pluie qui nous tient compagnie ce matin. Nous quittons le camping pour rejoindre Terrace.
La ville n'a rien de spécial, si ce n'est plusieurs sculptures d’ours peintes aux couleurs amérindiennes.
Nous reprenons la route pour dérouler les 142 km entre Terrace et Prince Rupert qui sont les plus spectaculaires.
C'est un festival de montagnes, de pics avec glaciers, de vue sur la rivière Skeena, de forêts denses, de cascades…
La vallée de la Skeena est parfois large, parfois très étroite. Le décor est magnifique, le ciel se transforme sans cesse sous les coups de pinceaux du vent et du soleil. On s’attend à voir un animal après chaque virage...
Est-ce que cette photo vous dit quelque chose ?
C'est la photo qui illustre la route dans le guide du visiteur de Prince Rupert.
La route 16 est "coincée" entre les montagnes, la voie ferrée et la rivière Skeena.
Vue du drone depuis la halte routière K-Shian the Skeena.
La lumière change constamment. Les nuages️ dansent dans le ciel️.
Secteur Exchamsiks River, côté rivière Skeena. Paysages spectaculaires !
On profite d'une belle éclaircie.
Longue pause au bord de la rivière Skeena. À certains endroits, elle est très large et on peut facilement accéder au lit de la rivière (tout en galets et gravier) à pied, mais aussi en voiture.
C’est vraiment beau. La rivière est d'un ton bleu turquoise, avec lit de galets et arbres morts. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages.
Les montagnes sombres en arrière plan font le contraste...
Vue du drone depuis la halte routière de Basalt Creek.
Toujours Basalt Creek, vue de l'autre côté.
Arrêt secteur Kwinitsa River, à 79 km de Terrace.
Même secteur, mais côté rivière Skeena.
Après ce festin de vues 5 étoiles, nous repartons pour faire halte à Port Edward (il faut quitter la 16, on le voit sur la carte juste après), à 22 km de Prince Rupert.
C'est un village minuscule, rien de transcendant, mais bon à savoir, il y a ici un camping + un dump gratuit.
Nous restons sur la petite route jusqu’à la North Pacific Cannery National Historic Site.
Le route est étroite, sinueuse et pleine de bosses, ça brasse.
Dommage, le site est déjà fermé. Il est 17h08...
Avant de rejoindre le centre-ville de Prince Rupert, impossible de ne pas faire un arrêt à la base d'hydravion de Seal Cove. Le site est enchanteur.
Seal Cove porte bien son nom, car nous apercevons un beau phoque nager entre les hydravions. C'est vraiment paisible comme décor. Jusqu'au décollage des appareils...
Nous arrivons à Prince Rupert, le cadre est impressionnant. On comprend mieux quand on apprend que c'est l'un des plus importants ports naturels au monde.
Et vous avez peut-être remarqué sur la carte, que la ville de Prince Rupert est située sur l'île Kaien.
Origine du nom de Prince Rupert
L'emplacement de la municipalité constituait le terminus ouest de la ligne de chemin de fer transcontinental de la société Grand Trunk Pacific Railway.
Les dirigeants de cette compagnie organisèrent en 1906 un concours avec une prime de 250 dollars pour choisir le nom qui serait attribué à la cité.
C'est le nom du Prince Rupert, premier gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson qui sera finalement choisi.
Vue sur le port et le quartier de Cow Bay.
En fait, le petit quartier de Cow Bay, est LA place où se balader à Prince Rupert. Une halte au petit café à la mode Le Cowpuccino's Coffee House s'impose, tous les desserts sont faits maison, miam !
Les bâtisses colorées de Cow Bay font tout le charme de cette petite ville.
En vous promenant dans les rues de Prince Rupert, vous verrez que de jolies peintures murales décorent les murs de certains édifices.
Les peintures rendent hommage aux animaux de la région : baleines, saumons, orques, mais aussi ours, aigles, loups...
Pour voir toutes les murales de la ville.
Dîner au Opa Sushi restaurant dans Cow Bay. C'est tellement bon qu'on ira 2 soirs de suite... Coup de coeur pour les Gyioza (dumplings), à se relever la nuit... Et ils ont du cidre Strongbow pour Christine. (Trop sucré ajoute l'auteur en commentaire...)
C'était bien bon, reste à trouver une place pour la nuit...
On tournique un peu, pour finalement se retrouver dans une zone résidentielle où des chevreuils mangent les pelouses des gens, en pleine ville. Silence. Observation. Doux moment.
Et voilà, bon spot trouvé : le stationnement du départ du sentier Butze rapids à 7-8 km du centre de Prince Rupert.
C’est le long de la route 16, mais pas de circulation la nuit. On est bien en retrait de la route et caché derrière une bonne barrière d’arbres. Tiguidou !
Attention, si vous dormez au bord de l'eau, vous verrez ce panneau qui annonce que vous êtes dans une zone à risque de... tsunami.
Bon à savoir
Il y a un seul camping à Prince Rupert : le Prince Rupert RV Campground situé sur la 16 (Park Avenue) en sortant de la ville pour aller vers BC Ferries.
C’est à 2 mn de BC Ferries, mais ce n'est pas très invitant, les sites sont en pente, souvent boueux, il n'y a pas d’arbres, c'est le long de la route... Bref, on n'aime pas.
Prince Rupert
La nuit fut bonne et profonde.
Un ciel gris nous accompagne au petit-déjeuner et sera notre ami pour toute la journée.
Pas de pluie, youpi.
Et quand bien même, la pluie fait partie du charme de la destination. C'est beau, même quand il pleut.
C'est parti pour le sentier Butze Rapids.
Petite boucle de 5.4 km, niveau facile avec quelques sections qui grimpent.
Il y a une partie linéaire qu’on doit faire à l’aller et au retour + une partie boucle qui passe par les rapides, puis par Grassy Bay. On commence par la gauche pour accéder d’abord aux Butze Rapids qui sont à 1.8 km du parking.
Tiens, les loups et les ours fréquentent le secteur...
Sentier très bien aménagé, pas glissant, pas accidenté. Très fréquenté par les locaux qui promènent chiens et enfants.
Les odeurs de la forêt ressortent, les arbres semblent murmurer grâce au vent qui les agite. Certains ont des formes étranges, on dirait qu'ils nous observent. Des panneaux indiquent le nom des arbres. Ils sont connus.
Le sentier serpente à travers des forêts secondaires et anciennes, dans la zone climatique côtière de la pruche occidentale.
Nous voilà arrivés à Grassy Bay, lieu propice à l'observation.
Nous avançons pour voir la « zone pour enfants » avec une balançoire rustique suspendue à un arbre.
Nous faisons alors connaissance d'un monsieur, Mike Ambach, et de sa petite fille Abbé.
Mike est photographe professionnel et il s'est installé ici avec ses appareils photos pour créer une time lapse.
Nous échangeons en français, car il a habité au Québec et est marié à une québécoise, le monde est petit.
Et tandis qu'on placotte, Christine, surnommée "oeil de lynx", scrute la baie à la recherche d'un animal. Quand soudain...
Un loup !
À 200-250 m environ, sur le rivage, à quelques mètres de l'eau.
Il est immobile, il regarde dans notre direction. Il nous fixe.
Nous l'observons aux jumelles.
Ça dure.
Il se remet en mouvement, change de place, nous regarde à nouveau, longe le rivage. Puis trottine avant de disparaître entre 2 arbres.
L'observation a duré un bon 6-7 mn, quelle chance !
Pas d'image de notre copain le loup, je n'avais pas mon objectif avec moi, grrr...
Si vous prenez les 2 personnes sur la photo de droite comme repère, ça vous donne une idée de la distance qui nous séparait de notre ami Canis lupus columbianus.
Devinette :
Ils sont partout le long du sentier.
Ils ont un nom rigolo.
Ce sont ?... Des choux puants (Skunk Cabbage) !
Mention spéciale pour ces 2 arbres...
À quoi le 1er vous fait-il penser ? Réfléchissez bien avant de répondre à voix haute devant des témoins éventuels...
Le 2e est une vieille connaissance, c'est Arbrus, une vieille branche du coin...
Dernier coup d'oeil sur ce décor de film un peu menaçant...
Notre escapade était chouette même si les Butze rapids ne sont pas impressionnants. Le point de vue est sympa malgré la vue sur l’Industrial Park…
C'est sûrement mieux au moment des grandes marées puisque c'est le flux et reflux de la marée qui créent les "rapides".
Au retour, on a une faim de loup !
Rien d'anormal, c'est l'esprit du lieu.
Un bon repas dans le camion et, Prince Rupert, nous revoilà.
On retourne au Cowpuccino’s Cafe.
Impossible de résister à un chocolate chip muffin + un coconut cranberry bar. Yumi !
Petit tour au Visitor Center qui a un bon Wifi. Il y a des tables hautes au fond avec vue sur le port/marina, sympa pour travailler ou relever vos messages.
Pour bien profiter de Prince Rupert et des environs, voici le guide du visiteur 2021.
Pour conclure la journée en beauté, nous admirons le coucher du soleil, avant d'aller nous installer au terminal de BC Ferries pour la nuit.
L'embarquement se fera entre 5h30 et 6h.
Demain, à nous la traversée de l'Inside Passage !
Conclusion...
La route 16 qui relie Prince George à Prince Rupert nous a enchantés.
Les paysages sont variés et la route est vraiment spectaculaire sur certains tronçons comme la vallée de la Skeena.
Avec le recul, 1 ou 2 journées de plus auraient été les bienvenues pour explorer un peu plus certains coins. Nous reviendrons.
Cette route est à considérer si l'aventure de l'Inside Passage vous tente. C'est une façon originale de rejoindre l'île de Vancouver, sans passer par le centre de la Colombie-Britannique.
C'est un autre visage de l'ouest à découvrir.
Si vous planifiez un voyage dans l'ouest, dites-moi dans les commentaires si ce type d'itinéraire vous intéresse.
NB : un article à venir sur l'Inside Passage ?
NB : J'y pense sérieusement, s'il y a des demandes 😉
Stéphane
Commentaires
Bonjour MarieLise,
Merci pour votre intérêt !
Je viens de vous envoyer par courriel une copie d’une de nos précédentes infolettres qui était consacrée au passage intérieur.
En fait, c’est plus qu’une simple liaison entre Prince Rupert et Port Hardy (au nord de l’Île de Vancouver). C’est une véritable croisière à travers des paysages spectaculaires.
Atmosphère mystique avec la brume qui s’accroche sur les sommets, des îles un peu partout, des décors sauvages, et un gros coup de cœur pour les 70 km du Grenville Channel.
Cette partie est, selon moi, la plus spectaculaire du passage intérieur avec des montagnes qui s’élèvent à 1 066 m + un passage tout à fait insolite de 426 m de large. C’est impressionnant !
Sans oublier les possibilités d’observation de la faune. Nous avons eu la chance d’observer plusieurs pygargues à tête blanche, des dauphins et des orques.
Bien sûr, la météo est un facteur important pour apprécier l’expérience, mais c’est une belle traversée qui vaut la peine.
Bon voyage à venir !
Christine
bonjour à vous deux,
Je lis régulièrement à peu près tout ce que vous publiez avec grand intérêt. Je serais intéressé à avoir des commentaires sur le passage intérieur. Nous avons l’intention de le prendre à notre retour de notre voyage Yukon-Alaska à l’été 2023. Nous voyageons avec notre petite roulotte de 19 pi. Cela vaut-il la peine de prendre ce passage.
Merci pour vos commentaires.